2020/11/10 – Retour sur la séance du 10 novembre – 3ème séance de l’Atelier d’Économie Politique – Présentation Fabien Foureault

Retour sur la séance de l’Atelier d’Économie Politique du CEPN du  mardi 10 Novembre 2020.

Nous avons reçu au cours de cette séance Fabien Foureault, Post-doctorant en sociologie à l’université de Lausanne au Centre de recherche sur les parcours de vie et les inégalités (LINES),  qui a présenté  à cette occasion “Le Capital en action – Comment les fonds d’investissement prennent le contrôle des entreprises”, ouvrage tiré de sa thèse et paru en 2019 aux Presses des Mines.

Vous trouverez ci-dessous le fichier PDF appuyant sa présentation.

Foureault_Pres_LeCapitalEnAction_CEPN_11-20

Résumé de l’ouvrage :

« Plongeons dans les eaux profondes du capitalisme financier en scrutant l’activité de son avant-garde – les fonds d’investissement.

Dans l’actualité de ces dernières années figurent de nombreuses nouvelles concernant l’activité de ces nouveaux acteurs ; des mauvaises nouvelles, comme des licenciements collectifs ou des dépôts de bilan, ou bien des « success stories » lorsque des empires industriels sont construits par acquisitions successives. Ces nouvelles ont souvent un point commun : l’utilisation d’une technique de rachat d’entreprise par endettement, appelée Leveraged Buy-Out (LBO).

Quel rôle joue le LBO dans les transformations du capitalisme français ? Pour répondre à cette question, l’ouvrage s’appuie sur une enquête sociologique de plusieurs années qui démonte les mécanismes de ces opérations par lesquelles les fonds d’investissement prennent le contrôle des entreprises. Il montre que le LBO joue un rôle significatif mais limité, car il s’agit d’une « arme organisationnelle » à double tranchant. Le LBO s’est rapidement développé en France mais engendre des bulles de crédit qui entraînent son recul brutal ; il permet d’enrôler les directions générales jusqu’à ce que les tensions mènent à la rupture de la relation ; il reconfigure le pouvoir mais fragilise l’ordre social de l’entreprise. En fin de compte il contribue à remodeler l’économie française sous l’égide du capital financier, tout en conservant certaines de ses caractéristiques les plus traditionnelles. »