La prochaine séance du séminaire des doctorant-e-s aura lieu le vendredi 27 novembre, de 12h30 à 13h30, en ligne.
À cette occasion, Nader Nefzi nous fera une présentation de sa thèse intitulée « Trois essais sur les transferts de fonds des migrants, le taux de change et la politique monétaire dans la région MENA ».
Vous trouverez ci-dessous le résumé :
Il reste un écart élevé entre le taux de change réel et sa valeur d’équilibre (TCRE), en dépit des politiques des banques centrales des pays de la région MENA visant à stabiliser le taux de change. Pour ces pays d’émigration, l’un des principaux facteurs macroéconomiques qui peut être à l’origine de cet écart et qui conduit à une surévaluation du TCRE est celui des transferts de fonds des migrants (TFR). La persistance de cette surévaluation présente un problème majeur qui menace la compétitivité des prix de ces pays par rapport au reste du monde. Il en résulte un phénomène connu sous le nom de syndrome hollandais, comme cela a été trouvé dans la littérature sur les pays d’Asie du Sud et d’Amérique latine. Cette thèse cherche à analyser le lien entre les TFR et le risque potentiel de ce phénomène dans la région MENA. Nous montrons que la dépréciation du TCRE dans les pays de la région MENA causée par les TFR provient de l’augmentation des prix des biens échangeables et non de la dépréciation du taux de change effectif nominal, et que les TFR ne sont pas la source du syndrome hollandais dans cette région. Après un premier chapitre d’introduction générale détaillant les modèles théoriques et la revue de littérature sur le thème, nous présentons trois études macroéconométriques pour tester si les TFR conduisent effectivement à la surévaluation du TCRE. Dans la première étude, nous montrons que les TFR conduisent à long terme à une dépréciation du TCER dans neuf pays de la région MENA. Dans la deuxième étude, nous montrons qu’ils accentuent la sous-évaluation du TCRE lorsque la monnaie est sous-évaluée et réduisent sa surévaluation lorsqu’elle est en phase de surévaluation pour les pays d’Afrique du Nord (Algérie, Maroc et Tunisie). Enfin, dans la troisième étude, dans les mêmes pays de la région MENA, nous montrons que les TFR entraînent une légère appréciation du dinar jordanien, du rial omanais, du rial yéménite, du dinar algérien et du dirham marocain. Par contre, ils provoquent une dépréciation de la livre égyptienne et du dinar tunisien, et n’ont pas d’impact sur la livre libanaise.
En espérant vous retrouver en nombre.
L’équipe organisatrice