Expiré : 2019/05/07 – 7 mai – Dix-septième séance de l’atelier d’éco-po avec Tristan Auvray (CEPN – Université Paris 13)

La prochaine séance du séminaire “Atelier d’économie politique du CEPN” aura lieu le mardi 7 mai de 12h30 à 14h en salle K303.

Nous recevrons à cette occasion Tristan Auvray (CEPN – Université Paris 13) qui présentera son article intitulé “Une histoire des relations finance-industrie aux États-Unis : origines et remèdes à la financiarisation des entreprises“.

Vous trouverez ci-dessous le résumé en français et en anglais.

Comme à l’accoutumée, des sandwichs, fruits et bouteilles d’eau seront à votre disposition.

En espérant vous y voir nombreux-ses.

 

Nicolas Pinsard pour l’équipe de l’Atelier d’économie politique.

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Résumé :

Cet article relit l’histoire des relations entre la finance et l’industrie aux États-Unis proposée par Hyman Minsky en la recentrant sur l’actionnariat afin de comprendre l’influence actuelle qu’exercent les propriétaires de titres sur les entreprises. Nous examinons l’évolution des deux institutions qui permettent aux actionnaires de peser sur la gouvernance des firmes : la liquidité du marché, et le pouvoir de vote associé à la concentration des actions. Nous soulignons que malgré le processus de dispersion de l’actionnariat, une concentration a toujours existé. C’est donc l’existence d’une contrainte sur la liquidité qui a permis aux managers de préserver pour un temps une autonomie conquise au cours du XXe siècle. Nous avançons l’hypothèse que cette contrainte repose sur les contrôles de capitaux internes et externes aux États-Unis.

Abstract:

This article revisits the history of the relationships between finance and industry in the United States, as it was first suggested by Hyman Minsky, but we refocus the analysis on shareholding so as to understand the current influence expressed by shares’ owners on corporations. We examine the evolution of the two institutions allowing shareholders to weigh on firms’ governance: market liquidity and voting power associated with shares’ concentration. We underline that, despite the process of shareholding dispersion, a concentration has always been present. It is thus the existence of a constraint on liquidity which permits to managers to preserve a while the autonomy won during the XXth century. We suggest the hypothesis that this constraint relies on capital controls, internal or external to the United States.