La pandémie, l’Anthropocène et le bien commun
Benjamin Coriat (CEPN – USPN)
Les Liens qui Libèrent, 2020, 224 pages, 18€ – 13.99 €
L’Anthropocène, ce n’est pas seulement le dérèglement climatique, c’est aussi l’âge des pandémies à répétition : telle est la vérité nouvelle livrée par la crise du Covid-19. Et tel est aussi le point de départ de cet ouvrage. Dès lors, penser l’Anthropocène force à entrer dans un univers où crises climatiques et crises sanitaires sont un nouvel état permanent. L’Anthropocène, en bousculant les règles du jeu, bouscule aussi l’horizon et les manières de penser.
Au cœur de ce livre, la rencontre de deux grands récits : celui de l’Anthropocène, dont nous mesurons chaque jour davantage l’ampleur et la gravité des destructions qu’il inflige à notre planète, et celui des communs, tout autre, presque son opposé, sa forme polaire. Car, qu’il s’agisse de l’emprise sur la nature ou des relations entre humains, ce que porte le mouvement des communs se présente comme une nouvelle façon d’habiter le monde, de s’y lover pour le préserver et, par là même, d’assurer notre propre survie.
Au-delà d’une gouvernance renouvelée du monde naturel, il s’agit de repenser l’action publique elle-même et de faire de nouveau des services publics de véritables biens communs. Se nourrir, se loger, se soigner, se déplacer, s’éduquer : voilà désormais les pôles d’activité autour desquels
l’économie et la société doivent se recomposer, pour le service du bien commun.
Ce livre n’est pas un livre de recettes. En ces temps de troubles extrêmes, il entend inviter à prendre du champ, de la hauteur. Il trace une voie. Afin que tout redevienne possible.
(texte éditeur)