Sébastien Dambrine a soutenu sa thèse le 14 mars 2025, intitulée “Étude de l’efficience des modes de prise en charge de la dépendance. Pour un nouveau modèle social de financement” et dirigée par Didier Castiel
Le jury était composé comme suit :
BOUTILLIER Sophie, Professeur des universités CNU 05, Université du Littoral Côte d’Opale, Rapporteur
DOMIN Jean-Paul, Professeur des universités CNU 05, Université de Reims Champagne-Ardenne, Rapporteur
BATIFOULIER Philippe, Professeur des universités CNU 05, Université Sorbonne Paris Nord, Examinateur
BRECHAT Pierre-Henri, Praticien hospitalier – HDR CNU 02, Examinateur
GALLOUJ Camal, Professeur des universités CNU 06, Université Sorbonne Paris Nord, Examinateur
PELISSIER Aurore, Maître de conférences – HDR CNU 05, Université de Bourgogne Europe, Examinateur
CASTIEL Didier, Maître de conférences – HDR CNU 05, Université Sorbonne Paris Nord, Directeur de thèse
Résumé :
Cette thèse se propose d’étudier le modèle social Français de prise en charge de la dépendance liée à l’âge dans le but d’en tirer des pistes de réforme visant à améliorer l’égalité d’accès des séniors à l’aide sociale. Ainsi ce travail qui s’inscrit dans le cadre de l’économie sociale questionne la pertinence de l’organisation décentralisée de son financement ainsi que les modalités de son évaluation. Elle mobilise une approche pluridisciplinaire de type juridique, organisationnelle, économétrique et historique.
Dans une première partie nous nous intéresserons aux évolutions de la société française et à leur impact sur la prise en charge de la dépendance. Nous étudierons en premier lieu à l’effet de genre en confirmant l’impact du taux d’emploi féminin sur le recours à l’aide informelle pour en mesurer les besoins de recrutements en professionnels. Ensuite nous évaluerons une forme alternative de prise en charge ; les cohabitations intergénérationnelles. Nous proposerons un regard critique mettant en évidence des inégalités sociales et apporterons des recommandations visant à pérenniser cette solution.
Dans une deuxième partie nous mènerons une étude économétrique portant sur les déterminants de la dépendance. Nous nous intéresserons dans un premier temps à l’analyse de l’effet de la précarité sur le recours à l’aide professionnelle et informelle en démontrant son impact sur la probabilité de recevoir de l’aide. Enfin nous démontrerons que le niveau de vie des départements a un impact statistiquement significatif sur leur capacité à financer la dépendance. Nous mettrons ainsi en lumière une deuxième source d’inégalité s’ajoutant à la précarité qui est ici de nature territoriale.
Enfin dans une troisième partie nous réaliserons une approche historique du système social de prise en charge de la dépendance afin de comprendre l’intérêt d’une réforme. Finalement nous proposerons un nouveau modèle ayant pour but de réduire les inégalités sociales en proposant un financement recentralisé et une évaluation de la dépendance prenant en compte le concept de handicap social.