Auteurs
Nader Nefzi, CEPN, UMR-CNRS 7234, Université Paris 13, Sorbonne Paris Cité
nefzinader@live.fr
Joel Oudinet, CEPN, UMR-CNRS 7234, Université Paris 13, Sorbonne Paris Cité
joel.oudinet@univ-paris13.fr
Mouez Soussi, PS2D, Institut de Hautes Etudes Commerciales Carthage
mouez.soussi@hotmail.com
Abstract
L’impact des transferts de fonds sur le taux de change effectif réel est analysé pour un panel de trois pays du Maghreb, la Tunisie, le Maroc et l’Algérie entre 1980 et 2015, à l’aide d’un modèle en panel dynamique autorégressif à retards échelonnés (ARDL) qui permet d’analyser aussi bien la relation de court et de long terme. Les résultats montrent, contrairement à ce qui est trouvé pour les pays d’Amérique latine, que l’afflux de capitaux sous forme de transferts de fonds par les migrants entraîne, non pas une appréciation, mais une très légère dépréciation du taux de change effectif réel. En conséquence, les envois de fonds par leur impact sur le taux de change n’ont pas d’incidence négative sur la compétitivité prix des trois pays du Maghreb. Cet effet est légèrement plus marqué en Algérie qu’en Tunisie ou au Maroc. L’usage des transferts par les familles récipiendaires, les caractéristiques contra cycliques des entrées de devise, via les transferts des migrants et la politique de change menée réduisent ce risque d’appréciation du change, nommé « syndrome hollandais ».
Mots-clés : Migration, Envois d’argent, taux de change effectif réel, Dutch Disease, syndrome hollandais, Algérie, Maroc, Tunisie.
Codes JEL : F22, F24, F31
Consulter ce document de travail
Consulter la liste des documents de travail du CEPN les plus récents